Comprendre la dysplasie coxo-fémorale: Une maladie complexe aux multiples facteurs de risque.
La dysplasie coxo-fémorale est une anomalie de développement de la hanche chez les chiens, pouvant éventuellement conduire à sa dégénérescence. Cette affection entraîne des changements structurels dans l'articulation, rendant la tête fémorale petite et déformée, tandis que la cavité articulaire est souvent peu profonde. Bien que la dysplasie de la hanche soit une maladie complexe, plusieurs facteurs de risque ont été identifiés, notamment le caractère héréditaire, la croissance rapide et le gain de poids précoce, l'alimentation, l'activité physique, la musculature et les prédispositions raciales.
Caractère héréditaire et influence environnementale: On estime que jusqu'à 50 % des cas de dysplasie coxo-fémorale ont une composante héréditaire. Cependant, il est important de noter que les facteurs environnementaux jouent également un rôle significatif dans l'aggravation de cette condition. Des études ont démontré que certains facteurs de l'environnement peuvent influencer l'expression des gènes liés à la dysplasie, ce qui souligne l'importance d'une approche préventive basée sur la gestion de l'environnement du chien.
Croissance rapide et gain de poids précoce: Les chiens à croissance rapide sont particulièrement sensibles à la dysplasie coxo-fémorale. Une croissance accélérée peut perturber le développement normal de l'articulation de la hanche, augmentant ainsi les risques de dysplasie. Le gain de poids précoce peut également exercer une pression supplémentaire sur l'articulation, favorisant sa déformation. Il est donc essentiel de contrôler attentivement la croissance et le poids des chiots, en évitant les périodes de croissance excessive et en offrant une alimentation adaptée à leurs besoins spécifiques.
Alimentation déséquilibrée: L'alimentation joue un rôle crucial dans la prévention de la dysplasie coxo-fémorale. Un excès de minéraux, de vitamines ou de calories peut conduire à une surcharge pondérale, sollicitant davantage l'articulation de la hanche et contribuant à sa déformation. Il est donc recommandé de fournir une alimentation équilibrée, spécifiquement formulée pour les chiots en croissance, en évitant les excès et en veillant à une nutrition adéquate.
Activité physique modérée: Une activité sportive excessive pendant la période de croissance peut exposer l'articulation coxo-fémorale à une sollicitation articulaire et osseuse excessive. Cela peut augmenter les risques de dysplasie et de complications ultérieures. Il est important de fournir aux chiots une activité physique modérée et adaptée à leur âge et à leur développement, en évitant les exercices à fort impact et les mouvements répétitifs qui pourraient compromettre la santé de leurs hanches.
Rôle de la musculature: Une musculature forte dans la région du bassin peut jouer un rôle protecteur en compensant les faiblesses ligamentaires et en masquant partiellement les signes de dysplasie. Cependant, il est crucial de noter que la musculature seule ne peut prévenir ni guérir la dysplasie. Une approche globale, combinant une musculature adéquate, une nutrition équilibrée et une gestion appropriée de la croissance, est essentielle pour réduire les risques de cette affection.
Prédispositions raciales: Les différentes races de chiens présentent des prédispositions variables à la dysplasie coxo-fémorale. Les races lourdes à croissance rapide sont plus susceptibles d'être affectées, tandis que les races légères et musclées ont tendance à être moins touchées.
La dysplasie coxo-fémorale est une maladie complexe de l'articulation de la hanche chez les chiens. Bien qu'elle puisse avoir des causes héréditaires, des facteurs environnementaux tels que la croissance rapide, l'alimentation, l'activité physique et la musculature jouent également un rôle majeur dans son développement. La prévention de la dysplasie coxo-fémorale repose sur une approche globale comprenant une sélection éclairée des reproducteurs, une gestion attentive de la croissance, une alimentation équilibrée, une activité physique modérée et une surveillance vétérinaire régulière. En comprenant ces facteurs de risque et en adoptant les mesures préventives appropriées, lil est possible de contribuer à réduire les incidences de cette affection dégénérative et améliorer la santé de nos amstaffs.
Symptômes :
Ils varient beaucoup en fonction de l'âge du chien.
Moins de trois mois :
Il est très rare de voir des symptômes, mais le chiot fortement atteint peut paraître maladroit à cause de l'instabilité de la hanche.
De trois à six mois :
Cette instabilité s'aggrave et la démarche du chiot devient de plus en plus chaloupée, les premières douleurs surviennent, elles peuvent déjà être mises en évidences par l'hyper extension forcée.
De six mois à un an :
Les douleurs occasionnent des boiteries unilatérales ou bilatérales en en fonction de l'atteinte. Le chien montre un début d'ankylose et une réticence à l'effort, souvent le train arrière est amaigri et le bassin anguleux.
De un an à six, sept ans :
Les symptômes peuvent s'estomper, voire même disparaître, le chien, toujours en fonction du degré de dysplasie peut mener une vie tout à fait normale s'il n'y a pas d'excès d'activité.
Au dessus de sept ans :
Les signes d'arthrose sont apparus et le chien peut se remettre à boiter surtout après un effort. Il peut, si les lésions sont importantes, boiter en continu dans les dernières années de sa vie. Il restera néanmoins toujours capable de se lever, l'arthrose n'a jamais paralysé un chien !
Diagnostic
Le seul critère objectif de la dysplasie coxale fémorale est la radiographie du bassin. Pour être interprétable, cette radiographie doit être pratiquée selon un processus bien défini : ce protocole nécessite l'anesthésie du chien, un positionnement bien particulier et une image radiologique parfaite. Sur une radio, on évalue la coaptation de la tête du fémur dans l'acétabulum (c'est à dire la façon dont elle s'emboîte dans la cavité).
Résultat :
Le résultat est correspond à une lettre :
HD – A : Aucun signe de dysplasie(voir photo ci dessous d'une chienne HD-A)
HD – B : Stade intermédiaire de dysplasie de la hanche (état sensiblement normal)
HD – C : Dysplasie légère
HD – D : Dysplasie moyenne
HD – E : Dysplasie sévère
Ce résultat fait état en réalité de la plus mauvaise des 2 hanches. Par exemple, un chien qui possède une hanche A et l’autre C, sera noté dysplasie HD-C.
Traitement:
Medical:
Il repose sur l’administration d’anti-inflammatoire pour calmer la douleur et s’adresse aux chiens artrosiques sur lesquels on décide de ne pas faire de chirurgie.
Sur des jeunes chiens, l’amélioration ne peu être que transitoire et l’installation de l’arthrose peu compromettre les intervention chirurgical.
T.O.B (Triple Ostéotomie du bassin):
il faut que toutes les structures de la hanches soient intactes.
On réalise une correction osseuse en coupant puis réparant le bassin à l’aide d’une plaque pour que la tête du fémur soit à nouveau bien coiffée par la cavité articulaire du bassin.
Prothèse totale de hanche:
C'est la solution idéale puisque l'on remplace la hanche défectueuse par une hanche parfaite.
Il faut tenir compte de l'âge de l'animal ; la croissance doit être terminée.
Il faut surtout tenir compte du coût très élevé de l'intervention
Exerèse de la tête fémorale:
On coupe tout simplement la tête de fémur, éliminant ainsi le mouvement douloureux avec le bassin. Les muscles de la cuisse permettront de maintenir le membre en place.
Cette opération ne peux être en général réalisée que chez les chiens de moins de 25 kilos.
C'est la solution chirurgicale la moins onéreuse, ou qui se fait sur une hanche trop abimée pour pouvoir faire une autre chirurgie.